histoire écologie autour des amis de la terre

Les premières ébauches de l'histoire de l'écologie autour des amis de la terre par Jean Philippe Body (archiviste de l'asbl Terre éco-citoyenne)

Avant propos : Ces textes d'histoire ont été réalisés par Jean Philippe Body pour les 40 ans des amis de la terre et ont été imprimé dans un bulletin d'information des amis de la terre. Ils ont été corrigé par l'auteur suite à ses nouvelles recherches et rencontres avec les anciens militants. Les 2 premiers textes ont été réalisés en collaboration avec Daniel Pisvin. Ils constituent la base du travail de l'auteur au sein du centre d'archives et documentations de l'asbl Terre éco-citoyenne pour la mise sur pied d'un livre sur l'histoire de la mouvance écologiste autour des amis de la terre en belgique francophone. Ceci évoluera au fur et à mesure des recherches continues.

Pour en savoir plus https://historiqueamisdelaterre.wordpress.com/

Le contexte dans lequel l'écologie politique s'est créée

L'écologisme, caractérisé par la critique de la croissance économique et de la société de consommation, par le combat antinucléaire et la promotion des énergies renouvelables, par la valorisation de la biodiversité et la préservation des écosystèmes, par la décentralisation et l'autogestion, ... se constitue dans le courant des années 1960 et début des années 1970.

L'émergence de cette nouvelle idéologie se développera grâce à différents mouvements sociaux et plusieurs écrivains critiques vis à vis de notre système de société.

Parmi les principales publications, Rachel Carson ("le printemps silencieux" en 1962), dénonce les ravages causés par les pesticides (DDT) sur les animaux, les végétaux et sur l'homme. Jean Dorst ("avant que nature meure" en 1965) traite de la menace des activités humaines sur l'environnement. Barry Commoner ("quelle terre laisserons nous à nos enfants" en 1966 et "l'encerclement" en 1971) s'engage contre les effets néfastes des essais nucléaires en surface et met en avant l'écosphère où toutes les choses sont connectées entre elles. Ivan Illich ("libérer l'avenir" en 1971 et "la convivialité" en 1973) critique le modèle de société productiviste et consumériste et propose l'autogestion. André Gorz (ou Michel Bosquet) ("réforme et révolution" en 1969, "critique du capitalisme quotidien" en 1973 et "écologie et politique" en 1975) remet en question la croissance et le capitalisme comme système; il prône l'autogestion ou l'autorégulation décentralisée. Paul Ehrlich ("la bombe P" en 1968) met en garde du danger de la surpopulation. René Dumont ("l'Afrique noire est mal partie" en 1962, "nous allons à la famine" en 1966, "développement et socialisme" en 1969, "l'utopie ou la mort" en 1973 et "seule une écologie socialiste en 1977) est surtout connu pour sa réflexion par rapport au développement rural des pays pauvres et la solidarité entre les peuples; il sera le premier candidat écologiste aux élections présidentielles françaises de 1974. Ernst Friedrich Schumacher ("Small is beautiful" en 1973) prône l'organisation d'une vie autodéterminée, l'utilisation de technologies à visage humain, une économie avec des valeurs spirituelles, humaines et écologiques. Alain Hervé, fondateur des amis de la terre-France publie en juin 1972 avec le nouvel observateur un dossier sur "la dernière chance de la terre".

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En ce qui concerne les nouveaux mouvements sociaux, les années 1960 sont le début des hippies et beatniks qui remettent en question la société productiviste et consumériste et le système politique ("élections, piège à con"); ils proposent une vie communautaire et la libéralisation des moeurs. Dans le même état d'esprit, les mouvements étudiants (1968) se positionnent contre la société traditionnelle capitaliste, impérialiste et centralisatrice; le 22 avril 1972 (date qui deviendra la jour de la terre), les étudiants nord américains protestent contre la destruction de l'environnement. C'est aussi l''époque des mouvements pacifistes contre la guerre du Vietnam suite à l'utilisation d'armes chimiques comme défoliants. Le club de Rome fondé en 1968 met en garde sur la croissance illimitée dans un monde clos (le rapport Meadows : "halte à la croissance" en 1972). Les mouvements antinucléaires remettent en question l'énergie nucléaire qui représente la toute puissance de la techno-science sur la nature, la concentration du capital et la primauté de la croissance économique; en 1963, c'est la création de l'APRI (association pour la protection contre les radiations ionisantes) en France. La première manifestation antinucléaire au monde aura lieu en avril 1971 à Londres devant l'ambassade française contre la centrale de Fessenheim.  En France, l'agriculture biologique possède son premier label "nature et progrès" en 1964.

C'est dans ce contexte que David Brower, en 1969, quitte la direction du sierra club, association environnementale pour mettre sur pied en Californie une nouvelle association écologiste appelée "les amis de la terre". La raison est liée au débat entre environnementaliste et écologiste. Le sierra club ne s'oppose pas aux centrales nucléaires et ne remonte pas aux causes des atteintes à l'environnement pour les combattre. Les premières campagnes seront menées aux USA contre le pipeline en Alaska, contre l’avion supersonique, contre les essais nucléaires et contre l’usage de défoliant au Vietnam.  Un an plus tard, Alain Hervé et Edwin Matthews créent les amis de la terre en France.

En Belgique, le combat antinucléaire est mené par trois associations : Apri-Belgique, Démocratie Nouvelle et Survie Belgique. Le 13 septembre 1975, ils organisent ensemble la première manifestation antinucléaire à Andenne.

C'est à l'occasion de ce combat antinucléaire que vont se rencontrer au début de 1975 Paul Lannoye, fondateur de Démocratie Nouvelle et Jean Liènard, membre des amis de la terre France depuis 1972.  Le 23 mai 1975, Jean Liénard organise à Mons une conférence sur les dangers du nucléaire avec comme invité Paul Lannoye.  lors de cette rencontre, Paul Lannoye propose à Jean Liénard : "Pourquoi pas les Amis de la terre en Belgique ?"  Le choix se porte sur les amis de la terre en raison de leur rayonnement international contre le nucléaire et leur vision globale de la société. Ce sera la première association écologiste en Belgique. Jean Liénard s'occupera de prendre contact avec les AT-France pour avoir leur soutien et Paul Lannoye s'occupera avec Georges Trussart de rassembler un maximum de militants antinucléaires. Finalement, la première réunion aura lieu à Namur le 14 décembre 1975 avec 25 personnes, la deuxième le 18 janvier 1976 avec l'objectif de créer une ASBL et la troisième le 13 février à Huy pour finaliser l'organisation.

L'ASBL  les amis de la terre-Belgique sera constituée officiellement lors de l'AG du 12 mars 1976 à Namur avec comme fondateurs des membres de Démocratie Nouvelle, de l'APRI-Belgique et des militants antinucléaire comme le premier président, Roland LIbois et le premier secrétaire, Raymond Polis.

De l'origine aux premiers élus ecolos (1976-1981)

Après l'assemblée générale du 12 mars 1976, les amis de la terre vont s'organiser et s'étendre rapidement pour atteindre un millier de membres  en 1980 et devenir la principale association écologiste en Belgique francophone.

Ils se présenteront pour la première fois publiquement lors d'une conférence de presse le 31 août 1976. Au niveau idéologique, ils proposent de changer le système politico-socio-économique qui est la cause des dysfonctionnements de notre planète en raison de leur recherche d'un profit maximum et d'une croissance infinie. Ils préfèrent une économie autogestionnaire et décentralisée au service de l'homme et non l'inverse. Au niveau de son organisation, l'association repose sur des groupes régionaux autogérés (Namur, Liège, Bruxelles, Mons, Brabant Wallon, Andenne, Verviers (Ardennes nord), Huy, Dinant-Ciney, Marche en Famenne, Ardennes centre en 1978, Pays de Herve en 1979, Hesbaye en 1980, Charleroi en 1980, Picardie en 1980 et Gembloux en 1981) tandis que des commissions jouissant d'une grande autonomie sont mises en place pour gérer les principales thématiques (énergie  pour la lutte antinucléaire,  technologies douces avec l'organisation en juin 1979 de la journée du soleil, l'aménagement du territoire pour les actions contre le tourisme industriel et les grands travaux inutiles, le groupe animation-information, le groupe juridique pour les recours au conseil d'état, l'agriculture biologique, le groupe scientifique pour les pollutions, la non violence, les problèmes éthiques et le féminisme en 1978, le groupe transport en commun en 1978 à Bruxelles, l'emploi et l'écologie en 1979, l'alimentation en 1980, le tiers monde en 1980). Au niveau des actions, les amis de la terre annoncent leur opposition au développement de l'énergie nucléaire (Doel 4, Tihange 2 et 3) et proposent un projet d'énergie alternative.

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dessin de Michel Barzin dans la feuille de chou de décembre 1977

En mars 1977, ils se présentent  de nouveau à la population en éditant le premier numéro (n°00) de la revue la feuille de chou biologique (devenu l'écologiste en octobre 1979). Ils remettent en question notre société industrielle et capitaliste qui transforme tout en marchandise et profit ainsi qu'une production toujours croissante de biens matériels qui conduit à la pénurie et s'accompagnent de pollution chimique (pesticide, séveso, ...) et radioactive (essais atomiques) constituant ainsi une menace pour la survie d 'humanité. Les AT signalent déjà la production croissante d'énergie fossile qui occasionne une pollution thermique suffisante pour des modifications climatiques. Ils n'acceptent pas que les pays riches construisent leur "bien être" matériel sur la misère des peuples du Tiers Monde. Par contre ils proposent une société autogérée où chacun aura le pouvoir dans une structure intégralement fédérale; une société écologique où les activités humaines s'intégreront harmonieusement dans le milieu ainsi qu'une société de justice sociale. En conclusion, les At se définissent comme mouvement anti capitaliste, anti hiérarchique, anti bureaucratique, anti technocratique, mais pour le fédéralisme, le "véritable" socialisme et libertaire.

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En juin 1977, la synthèse idéologique du mouvement sera publié dans un manifeste pour une société écologique, autogestionnaire et fédéraliste : " Les AT annoncent la fin de la civilisation industrielle en crise (crise de civilisation), le remise en question de la croissance matérielle dans un monde fini, la remise en question du système économique qui produit des biens inutiles, ignore les vrais besoins et exploite la nature et les inégalités entre les hommes, l'amélioration du bien être autrement, le refus de l'appauvrissement et l'asservissement des pays pauvres par les pays riches, la science et la technologie comme facteur de libération des hommes et non l'inverse, la reprise en main par les hommes de leur destin là où ils vivent, la fin des hiérarchies ; ils dénoncent la multiplication des désastres écologiques par les pollutions chimiques et radioactives, l'aliénation des hommes qui ne décident plus de leur façon de vivre; ils critiquent la généralisation de la valeur marchande et la recherche du profit comme but en soi".

Le week-end du 25 au 27 novembre 1977, le congrès international des At sera organisé à Bruxelles.

Par contre, 2 éléments importants vont entrainer de grosse discussion au sein des amis de la terre; c'est la mise sur pied d'une charte de fonctionnement qui aboutira à la création de 2 groupes différents des amis de la terre en Belgique ainsi que l'engagement politique.

La confection d'un règlement d'ordre intérieur prévu dans les statuts du 12 mars 1976 tardera à venir et sera seulement approuvé à l'AG du 8 octobre 1978. En effet, 2 visions de l'association s'affrontent; celle des libertaires qui ne veulent pas de structure, mais des activités et des rencontres spontanées suivant les besoins de chacun sans organe qui chapeaute et celle des autogestionnaires qui veulent une structure fédérale avec délégation de pouvoir, des groupes régionaux et des commissions autonomes, mais avec un organe de coordination (Des oppositions de personnes viendront aussi se greffer dans ce débat ainsi que des particularités locales). Finalement, la scission officielle entre l'ASBL les amis de la terre (autogestionnaire) et le Réseau libre des amis de la terre (libertaire) sera acté lors de l'AG du 8 octobre 78. Les deux associations sous forme d'ASBL seront présentes en Belgique francophone jusqu'en 2017.

Dès le début de la création des AT comme mouvement d'écologie politique, la participation aux élections sera présente où des groupes sont actifs malgré les critiques principalement des membres de l'APRI et de militants antinucléaires "apolitiques" : le 10 octobre 1976, participation aux élections communales à Namur avec la liste "combat pour l'écologie et l'autogestion", à Mons avec la liste vivre -combat pour l'environnement et à Charleroi avec la liste plus libertaire "blanche neige et les 7 nains"; le 17 avril 1977 et le 17 décembre 1978, participation aux élections législatives avec Wallonie écologie et ecolog à Bruxelles (ecopol pour le RLAT en 1978); le 10 juin 1979, participation aux élections européennes avec europe écologie (13 candidats sur 17 sont membres des AT ou du RLAT) et enfin la création d'ecolo les 8 et 23 mars 1980 et les premiers élus le 8 mars 1981 avec 4 membres AT.

1981 à 1983 :  émergence politique d'écolo et l'associatif écologiste en retrait

Après une période très riche en activités (lutte antinucléaire, promotion des énergies renouvelables, opposition au tourisme industriel, ...) et en communication (publication d'une revue, élaboration de dossiers, création de radios locales, ...), les amis de la terre (asbl les amis de la terre-Belgique et les Asbl du Réseau Libre des Amis de la Terre) vont connaître une courte période de somnolence due à la création d'écolo en mars 1980 par les responsables de l'asbl les amis de la terre Belgique et des ASBL du réseau libre des amis de la terre. Vu l'investissement d'une majorité au sein d'écolo, le nombre d'activités et de réunions diminuent fortement de 1981 à 1983. Plusieurs conseils de fédération qui rassemblent les responsables régionaux seront annulés.

Fortement affaibli au niveau fédéral, les 2 associations des amis de la terre verront plusieurs de leurs membres mettre sur pied leur propre ASBL. La commission "technologies douces"  se transformera en ASBL "technologies douces" avec sa propre organisation; les membres actifs contre le tourisme industriel et les travaux inutiles mettront sur pied l'ASBL "espace pour demain" dans le but d'acheter des terrains pour empêcher l'émergence de gros projets immobiliers; les liégeois préféreront créer leur propre ASBL "jeunesse et écologie" pour gérer leur nouvelle maison de l'écologie et le comité de rédaction de la revue des amis de la terre "l'écologiste" prendra son autonomie en créant l'ASBL "agence de service pour l'écologie".

Espace pour demain créé en décembre 1980

 

Par contre, 4 nouveaux groupes locaux seront créés : Gembloux en 1981 et l'Eau d'Heure en 1982 ainsi que Tournai et Ath les collines dans le Hainaut pour le réseau libre des amis de la terre ; leurs activités se concentrent principalement contre des projets immobiliers; le groupe de Gembloux s'oppose au projet d'hippodrome et le groupe de l'Eau d'Heure au méga projet touristique aux lacs de l'Eau d'Heure. La particularité du groupe de l'Eau d'Heure est d'être à la fois un groupe de l'asbl les AT Belgique et de travailler avec les asbl  du réseau libre des amis de la terre car plusieurs militants du groupe sont membres des 2 réseaux des amis de la terre (stand tenu en commun dans la région des lacs de l'Eau d'Heure en 1983-84)

En avril 1983, une AG est programmée pour envisager l'avenir des amis de la terre; les derniers responsables actifs au sein d'écolo penchent surtout pour la dissolution de l'ASBL. Cependant,  les représentants des 2 dernières locales créées se proposent de continuer l'aventure des amis de la terre et sont rejoints par 3 autres personnes dans le futur Conseil d'Administration. A ce moment, il reste 63 membres au sein de l'association. Il est décidé à l'initiative de Jean Philippe Body (membre des 2 réseaux des amis de la terre) de regroupé les 2 réseaux.

Après discussion, le nouvel objectif des Amis de la terre sera la reconnaissance de l'association comme mouvement d'éducation permanente, la  mise sur pied d'un nouveau réseau de groupes locaux et la redynamisation du réseau grâce au regroupement souhaité de tous les groupes "amis de la terre "en Wallonie et à Bruxelles.

Période de 1983 à 1990

Après l'Assemblée Générale d'avril 1983, les Amis de la terre vont se concentrer principalement sur la reconnaissance de l'association comme mouvement d'éducation permanente et se relancer davantage vers un combat plus culturel. L'objectif lié aux contraintes de la reconnaissance est de réorganiser l'association en 3 régionales comprenant chacune au moins 5 locales.

Etant donné la situation de somnolence que connait les amis de la terre, les responsables vont parcourir toute la partie francophone du pays pour remotiver certains militants et rassembler un maximum de groupes locaux des 2 réseaux des amis de la terre. Finalement, l'ASBL les amis de la terre-Belgique fournira 7 groupes locaux, le réseau libre des Amis de la Terre fournira 3 groupes hennuyers, l'asbl liègeoise "jeunesse et écologie créée en 1981, l'asbl "technologies douces" et quelques groupes de sympathisants (région germanophone, Viroinval et Bruxelles) seront les 5 autres groupes.

En mai 1983, une convention est signée entre l'asbl les AT Belgique et les asbl du réseau libre des amis de la terre pour le respect d'une démocratie directe et permanente; les groupes locaux représentent la cheville ouvrière des amis de la terre et il est décidé de modifier les statuts de l'asbl les AT Belgique. Seule l'asbl la cellule bruxelloise du réseau libre des amis de la terre qui deviendra en 1984 l'asbl le réseau libre des amis de la terre de Wallonie et Bruxelles refuse de se joindre à ce nouveau départ. Leur présence subsistera jusqu'au 1 mars 2017.

Dès la reconnaissance en juillet 1984, la motivation revient au sein des militants qui sont informés des avantages financiers liés à celle-ci. L'association pourra enfin se consacrer à sa réorganisation. A ce moment, les membres sont passés de 60 en 1983 à plus ou moins 140 membres et les 3 régionales regroupent d'est en ouest les locales suivantes : Liège, verviers, Huy Waremme, ardenne nord, centre ardenne, famenne, la région germanophone, Namur, Gembloux, Andenne, Ciney-Dinant, viroinval, Eau d'Heure, Tournai, Mons, Ath-les collines, Brabant wallon, Bruxelles et Charleroi.

Au niveau des activités, l'ASBL via le fédéral ou les régionales va commencer à s'organiser sur le mode de campagnes centralisées sur des thèmes choisis : la campagne "chemin de fer" en 1984, les campagnes " anti pesticide" et "pluies acides" en 1985-86, les campagnes "forêts tropicales et désertification" de 1986 à 1989, la campagne "ozone" de 1987 à 1989, les campagnes "il y a toujours une rivière près de chez vous" "papier recyclé" et "forêt" de 1988 à 1990. En plus de ces campagnes, les AT s'opposeront toujours au tourisme industriel et aux grands projets immobiliers ainsi qu'aux différentes  pollutions (le plomb à Jemelle, les herbicides dans les communes wallonnes,  la pollution électro magnétique des lignes à haute tension etc...). Chaque locale est autonome et organise aussi ses propres activités.

Au niveau internationale, à partir de 1985, les Amis de la terre-Belgique  prennent l'initiative de mettre sur pied la coordination européenne des AT dont le premier bureau se situera au local des AT Tournai; ensuite dès les premiers subsides européens, le bureau se déplacera à Bruxelles et 2 mi-temps seront engagés au sein de l'ASBL CEAT.

 

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En  ce qui concerne la structure des AT, d'abord centralisée autour du Conseil d'Administration de 1983 à 1985 pour la réorganisation du mouvement, elle va ensuite se décentraliser autour des régionales et des locales. Le conseil de fédération, assemblée des représentants des locales au niveau fédéral, va disparaitre en 1987 et sera remplacé par des réunions régionales ou par des Assemblées Générales au niveau fédéral avec des représentations des locales. Pour aider l'association, le premier permanent mi-temps sera engagé en 1985 à la maison de l'écologie de Namur; puis se déplacera dans les nouveaux locaux à Dave en 1988.

Au niveau communication, les amis de la terre ayant vu leur revue "l'écologiste", puis, "champ libre" prendre leur autonomie, il reste comme moyen de communication le bulletin interne "AT infos" qui reprendra sa publication qu'en 1985. Par la suite, il faudra attendre 1989 pour voir apparaitre de nouveau une revue ouverte au public : "les amis de la terre"

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Après avoir été reconnu, l'association décida en 1985 de changer de logo; un concours fut organisé auprès de différentes écoles ou d'amis pour choisir ce nouveau logo. Finalement, c'est en 1987 que l'association choisira celui d'un dessinateur professionnel Raymond Héroufosse.

C'est dans cette période de reconstruction de 1986 à 1988 que l'ASBL fut infiltrée par la secte ecoovie qui représenta le groupe local de Bruxelles au sein de l'association. Son responsable fut désigné au Conseil d'administration en mars 1987 comme responsable de la relation publique lors d'une AG organisée dans un des bâtiments de cette secte . Celle-ci avait l'art de s'introduire dans les associations via des groupes "bidons" comme cristal 3 (coopérative de fabrication de pain bio), le conseil mondial des peuples, SOS désert, la confédération franciscaine européenne, la fédération européenne pour la vie associative, etc...; la secte via le groupe de Bruxelles et son administrateur a même essayé de déplacer le siège international des AT à Bruxelles. Finalement, leur but était de profiter de l'image de marque des amis de la terre pour s'infiltrer dans le monde associatif et visiter différentes entreprises car au sein des AT-Belgique, ils n'ont jamais eu une grande influence; ils étaient plutôt discrets.

En 1986, les Amis de la terre fêtent le 10ème anniversaire de l'association et profite de l'occasion pour se faire connaître dans les différentes régionales (la régionale de Namur se présente avec un stand dans les différents marchés de la région, la régionale de Liège ne fait rien et la régionale de l'ouest prend en charge le brassin d'une bière "la jobarde" pour une fête des 10 ans qui sera annulée faute de participants pour l'organiser. En effet, l'association se réorganise au niveau des locales et régionales, mais malheureusement sans volonté de coordination fédérale.

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La période de 1990 à 2004

Après la réorganisation de l'association en mouvement d'éducation permanente (nouveau logo, nouvelle structure avec les régionales, nouvelle revue, ...), les Amis de la terre se concentrent davantage sur l'écologie pratique. Au niveau des activités, les thèmes principaux sont la gestion durable de l'eau, les déchets et le recyclage, la biodiversité, l'aménagement du territoire, l'énergie et la simplicité volontaire-décroissance à la fin de cette période.

En ce qui concerne la gestion durable de l'eau, l'ASBL devient l'association de référence au niveau de la région Wallonne où elle participe à la commission des eaux depuis 1991. Commencé en 1988 avec la campagne  : "il y a toujours une rivière près de chez vous", la valorisation domestique de l'eau de pluie et l'épuration des eaux usées deviennent au niveau fédéral une des priorités. De nombreux articles  et dossiers sont réalisés dans la revue des AT, notamment, "de la gouttière au robinet" en 1994, "quand l'eau fait sa toilette, l'épuration des eaux usées" en 2000,  une revue supplémentaire  "terreau" de 2003 à 2004. Plusieurs journées sont organisées sur le thème de l'eau : la fête de l'eau le 19 mai 1990, la campagne "entre eau et terre" du 22 mars (journée mondiale de l'eau) au 22 avril 2000 (journée de la terre), une émission autant savoir "eautarcie" en 1997, une table ronde sur le prix de l'eau et son épuration en 2001 à Namur. La création d'un groupe "eau" en 1996 se charge de faire du lobbying pour changer la législation sur l'eau en Wallonie, de promouvoir la toilette sèche et de réaliser du matériel didactique (14 panneaux et une maquette).  De nombreuses visites, conférences et stages sont aussi organisés par les différentes locales.  Enfin, les amis de la terre organisent de 2001 à 2004 le salon de l'eau et de l'écologie à la maison à Namur.

Au niveau des déchets et du recyclage, parti de la coordination contre l'incinérateur du Brabant Wallon en 1990 au nom de "récupérons notre avenir",  une campagne "nos déchets ne sont pas une fatalité" est organisée à partir de 1991. Par la suite, de nombreuses activités sur les déchets, les emballages et la gestion de nos poubelles sont mises sur pied : enquêtes en 1993,  conférences, dossiers (notamment, les emballages, ne nous laissons pas emballer en 1993, la minimisation des déchets ménagers en 1998), visites, participation à la semaine verte sur le recyclage des déchets,  expositions, campagnes (distribution de feuillet "agir en responsables" en 1992-93, retour à l'expéditeur en 1993, "achetons moins d'emballage" avec distribution de sacs en coton) . Plusieurs activités alternatives sont aussi proposées :  ateliers de fabrication de papier recyclé depuis  1987.   Au niveau pédagogique, les AT mettent sur pied un jeu de poubelles, des sets de fabrication de papier recyclé et plusieurs panneaux  pédagogiques.   En 1993, l'association participe à la foire du livre sur le thème de la fabrication du papier recyclé et d'enveloppe personnalisée (kit wallaby).   Pour le jardinage, les At mettent en valeur le compostage (ateliers, visites, cahier sur le compostage en 1993 et espace de compostage organisé pour les broussailles dans la régionale "est").  Au niveau politique, les At critiquent à plusieurs reprises 1990-91 et 1997 le plan wallon des déchets.

La biodiversité est aussi mise en avant par une campagne : "la nature dans mon jardin" à partir de 1991 avec un diaporama sur l'aménagement naturel des jardins et une revue "la haie et le jardin à papillons".  De nombreuses activités vont se succéder  : plusieurs visites de jardins,  la réalisation de dossiers, des bourses d'échange de graines sauvages depuis 1995, la découverte de la mare depuis 1995, des animations sur la taille des arbres fruitiers et des plantations de haie, des stages "photo-vidéo" sur la nature,  de nombreuses balades nature et enfin des animations pour les écoles autour de "la nature dans mon jardin", "arbre, mon ami", "fleurs" et "les mystères de la mare" ainsi que des stages "nature". Un groupe de travail sur la conservation de la nature est mis sur pied en 2001.

Au niveau aménagement du territoire, les actions d'opposition aux villages de vacances et parc d'attraction (center parc à Rochefort en 1991) continuent principalement dans la région ardennaise.

En ce qui concerne l'énergie, un groupe de réflexion sur l'économie d'énergie se crée à la fin de 2002 et met sur pied une campagne baptisée "négawats" (panneaux didactiques pour le salon de l'eau, visite de maison bioclimatique, promotion de la marmite norvégienne et publication dans la revue des AT).

En novembre 2000, les At organisent leur première action de sensibilisation sur le changement climatique à la Haye en construisant symboliquement une nouvelle digue.

A la fin de 2003, un groupe de réflexion SoS devient le moteur des nouvelles idées de décroissance économique soutenable et de simplicité volontaire.

Au début des années 2000, plusieurs groupes AT créent des groupes d'achat et organisent en 2003 une journée des groupes d'achat.

Au niveau international, les AT continuent au début des années 90' leur campagne pour stopper la destruction des forêts tropicales.

Comme activité singulière au niveau de la mobilité, en 1995, les AT participent au front "le train pour tous".

En 1991, les 15 ans des AT se fêtent dans les locales et le W-E du 2 7au 29 septembre à Namur tandis qu'en 1996, les 20 ans se fêtent dans chaque régionale à Gesves le 4 mai, à Bolland le 28 avril et à Hennuyères le 12 octobre et comme pour les 10 ans, une bière appelée"caracole" sera brassée.

La nouvelle revue publique "les amis de la terre" qui deviendra "saluterre" en août 2001 se dote d'un comité de rédaction en 1990. Les régionales éditent aussi leur bulletin de liaison : "la feuille de chou" pour Liège, "Bla bla" pour Namur, "la gazette du p'tit bonhomme qui tient la terre" pour le Brabant Wallon et "les petites nouvelles de nous autres" pour le Hainaut. au niveau fédéral, les responsables locaux reçoivent un bulletin interne d'infos appelé "la tartouillade".

Au niveau de l'organisation, l'association désigne un secrétaire général  pour coordonner le mouvement et décide de décentraliser quelques permanents dans les régionales dont dépendant une trentaine de  groupes locaux.  En décembre 1991, les amis de la terre mettent sur pied le réseau vert qui a pour objectif de diffuser du matériel "ecolo" comme des jeux,  des livres, des posters, des BD, des articles et objets divers...

La période de crise de 2004 à 2006

Commencée en 2002 par la démotivation de plusieurs responsables  dont le secrétaire général, par la démission de plusieurs militants actifs, ainsi que par l'existence d'un souci financier, une réflexion sur l'avenir du mouvement fait son apparition. L'arrivée d'un nouveau décret en 2004 et le départ de secrétaire général en juin 2004 n'améliore pas la position des amis de la terre pour leur avenir. La mauvaise situation financière à partir de septembre 2004 aggravée en juillet 2005 cumulée à un litige sur les indemnités de départ du secrétaire général va installer au sein de l'association un malaise, une mauvaise ambiance entre les permanents, les militants et les différents responsables. C'est la crise à la fois financière et humaine. on  tire la sonnette d'alarme : "les AT à la croisée des chemins : se transformer ou disparaitre ?".

Finalement, l'Assemblée Générale du 2 octobre 2005 décide de ne pas dissoudre l'ASBL et de continuer l'aventure des amis de la terre. Un audit financier avait été demandé pour mieux connaitre la situation et un groupe de travail est mis sur pied pour soutenir le Conseil d'administration,  envisager une nouvelle organisation et  réaliser une nouvelle charte. Au niveau du personnel, l'association doit licencier un permanent et en transférer 3 dans d'autres associations. Il reste 2 permanents (l'ASBL ne remplace pas le secrétaire général). Le salon de l'eau est supprimé par manque de volontaires et une majorité de groupes locaux disparaissent dans le Hainaut, le Brabant Wallon, en Ardenne et dans le namurois où il ne reste plus qu'un seul groupe. Finalement, un compromis est trouvé en 2006 concernant le litige avec le secrétaire général.

Malgré ces difficultés, le nouveau dossier de reconnaissance comme association d'éducation permanente est déposé avec 6  thèmes qui sont retenus : la biodiversité, l'alimentation solidaire, l'écologie culturelle, la gestion durable de l'eau, l'énergie (négawatts) ainsi que la décroissance et la simplicité volontaire.

Comme activités durant cette période mouvementée, le groupe de réflexion SoS met sur pied un document sur la décroissance et la simplicité volontaire en 2005 et crée le premier groupe de SV à Herve en mai 2005. Par la suite, plusieurs conférences sur le sujet sont organisées avec la plupart du temps un nouveau groupe de SV à la clé.

Du côté de Namur, une campagne sur "accueillons les insectes dans notre jardin" est lancée avec la mise sur pied de 25 fiches "insectes".

Enfin en 2006, c'est le retour de l'opposition au nucléaire avec une pétition pour la sortie du nucléaire  et pour les 30 ans des AT et les 20 ans de Tchernobyl une marche antinucléaire de Tihange à Doel du 1 5au 26 avril2006 organisée par les Amis de la terre, Voor Moeder Aarde (les AT néerlandophone) et Die Raupe (les At germanophone). Cette action a été le déclencheur d'une nouvelle motivation pour l'avenir.

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La période de 2006 à 2017 : l'abandon des principes de démocratie directe et permanente du manifeste de 1977

Après une crise grave au niveau humain et financier, les amis de la terre décident de repartir sur de nouvelles bases avec tous les fidèles de l'association. Il ne reste que quelques locales en activité, principalement du côté de Liège et à Namur même; les membres sont passés de 900 à 300. Une nouvelle équipe de 2 permanents et un nouveau conseil d'administration se mettent en place. Vu les circonstances, une gestion financière plus structurée et contrôlée est organisée et le fédéral sera le moteur de la réorganisation. Un nouveau comité sera mis en place en 2008 pour définir la stratégie globale de l'association sans pouvoir de décision : le CRAC, comité de réflexion, d'action et de coordination.

La nouvelle reconnaissance au niveau de la fédération Wallonie Bruxelles réorganise l'ASBL en 3 régionales :" ouest" pour le Hainaut, Brabant Wallon et Bruxelles, "est" pour la région liègeoise et "Namur" avec Gaume environnement. La première réunion interrégionale aura lieu en 2008.

Suite à un travail de réflexion, une charte idéologique est mise sur pied en 2007; les militants n'ayant jamais été mis au courant du manifeste des AT de 1977, ils ont tout renouveler sans tenir compte du manifeste et s'en écarte. Les grands principes de l'écologisme s'y retrouvent excepté l'autogestion, le fédéralisme intégral, la décentralisation et les aspects plus politiques comme la démocratie directe et permanente. Par contre, les champs d'actions définis par le nouveau programme lié à la reconnaissance s'y retrouvent à part entière : sauvegarder la biodiversité en respectant les autres formes de vie, l'alimentation solidaire avec une priorité sur l'agriculture paysanne et les produits locaux, l'énergie et le climat avec une priorité sur les économies d'énergie, la gestion durable de l'eau et enfin la décroissance économique soutenable et la simplicité volontaire (qui deviendra "vivre autrement ensemble" en 2011).

Au niveau de la communication, la revue "saluterre" changera de formule en 2009 et en 2011, l'association sépare "le saluterre liens" (qui deviendra le saluterrien) comme bulletin d'information interne et le saluterre comme dossier. Un livre de Stéphanie Hembise est édité en 2011 par les At : "(re)localisation, (re)appropriation, (re)enchantement" .  Mais le plus important est le changement du logo en 2012 après 24 ans.

En ce qui concerne le siège social, l'association a déménagé au Mundo à Namur en novembre 2010 après 21 ans à Dave.

Quant aux activités, c'est surtout le thème de la simplicité volontaire et la décroissance soutenable, dont les AT sont les précurseurs en Wallonie depuis 2005, qui va se développer. En 2008, on compte 30 groupes de SV en Wallonie-Bruxelles et en 2010, 40 groupes. En 2009, les AT organisent à Maredret la première réunion de coordination des groupes de SV.

En 2008, le groupe SoS des AT lance une nouvelle idée au sein des AT : "villes, communes et quartiers en transition" (en transition vers une société sans pétrole).  Une revue sera consacrée à cette idée à la fin de l'année 2008 : "pic de pétrole et initiative de transition". La première réunion aura lieu le 15 novembre 2008 à Louvain La Neuve. De nouveau, les AT sont les précurseurs de ce nouveau concept en Wallonie-Bruxelles. Par la suite, une visite à Totnès sera organisée en 2010 et des W-E de formation seront organisé depuis 2009. Enfin, les AT aideront à la mise en place du réseau de transition.

Pour leur travail concernant la décroissance soutenable  et la SV ainsi que les villes, communes et quartiers en transition, les At reçoivent en 2009 la palme des associations d'Inter-environnement Wallonie.

Sur le thème du climat, les AT participent à toutes les mobilisations  organisées de 2007 à 2010, notamment, le Big Ask organisé par les AT europe. Mais les AT Namur et Liège organisent leur propre opération pingouin contre les magasins chauffés portes ouvertes en hiver.

En ce qui concerne le thème de l'eau, les AT éditent  une brochure en 2007 sur la toilette à litière, le maitre choix écologique et économique; ils continuent à mettre en valeur les mares naturelles et participent au campagne du big jump les 12 juillet à 15h dans toute l'europe (plongeon dans l'eau pour attirer l'attention sur la qualité de nos eaux de surface).

Au niveau de la biodiversité, c'est surtout le création d'un verger conservatoire en 2008 au pays de Herve avec mare naturelle, rucher et verger qui a donné naissance à la fête de la pomme ainsi que le jardin du presbytère avec mare naturelle, haie et potager à la locale des portes de Fagne en 2011.

En 2009, les AT s'intéressent à la permaculture, en parlent dans leur revue et en 2012, mettent en place un groupe "permaculture" qui aboutira à l'édition d'un dossier sur le sujet.

Enfin, les AT reviennent à leurs premières actions des années 70' avec la lutte antinucléaire et contre les projets immobiliers (tourisme, commerce,...). En 2006, ils éditent un dossier avec d'autres associations écologiques sur "prolonger la durée de vie des centrales nucléaires: quels sont les risques réels ? ". En 2010, avec le GRAPPE, Nature et Progrès et Apere, les AT font un recours contre l'état belge qui veut prolonger la vie des centrales nucléaires. A partir de 2011, ils s'associent à l'association "nucléaire stop" , organisent une manifestation contre le nucléaire à Namur les 9 et 10 avril 2011 et participent aux manifestations à Tihangeen 2012, à Liège en 2013 et en juin 2013 à l'action "pédalons contre le nucléaire".

EN 2011, le groupe de l'Eau d'Heure s'oppose aux projets de villages de vacances aux lacs de l'Eau d'Heure et propose un tourisme intégré et autocentré sur la région. En 2012, c'est le groupe de Namur qui s'oppose au projet immobilier mégalomane d'un centre commercial au quartier Léopold à Namur.

Comme activités originales et particulières, les AT ont proposés du 30 mars au 14 avril 2013 la participation à l'éco-construction d'une maison en paille et en 2014, une carte pour un nouvel art d'offrir un cadeau (un produit fait maison, un moment pour apprendre, une balade, etc...).

En 2016, plusieurs personnes et groupes locaux dont certains du réseau libre des amis de la terre de 1983 considèrent que l'asbl les amis de la terre-Belgique s'éloigne des principes fondamentaux de la charte de 1977 : la démocratie directe et permanente, l'autogestion, la décentralisation et le fédéralisme (et que l'asbl les AT Belgique ne respecte pas la convention de 1983 entre l'asbl les amis de la terre et les asbl du réseau libre des amis de la terre) et, avec l'accord des administrateurs de l'asbl réseau libre des amis de la terre de bruxelles et Wallonie (toujours présents depuis 1984), reprennent cette dénomination pour redynamiser celle-ci.

Le 1 mars 2017, l'AG de l'asbl réseau libre des amis de la terre Bruxelles Wallonie décide de choisir une nouvelle dénomination plus proche de la réalité éco-citoyenne (et pour eviter la confusion avec l'asbl les amis de la terre Belgique) : ASBL "Terre éco-citoyenne", réseau d'initiatives citoyennes, écologistes et solidaires

Commentaires

  • janine

    1 janine Le 19/09/2017

    REMERCIEMENT A MAITRE SODJI

    Bonjour
    Les amis si je ne fais pas ce témoignage sur ce Maître SODJI c’est un crime contre Humanité!!
    Je suis Française de nom Janine j’aimerais vous parler de histoire de Marion . J’avais
    séparer avec lui il y a de cela 4 moi depuis que j’étais au Canada mais je l’aime.De mon retour en France le 19 Juin passé j’ai décris le fait à une cousine qui s’appelle Pervenche elle m’a promis de me trouver une solution pour
    m’aider; mais à chaque fois je là dérange car tout le temps j’ai des larme au yeux car mon es me manque. Alors le lundi 03 octobre passé il m’a donnée l’adresse d’un monsieur de nom MAITRE SODJI de lui expliquer la situation.quand j’ai expliqué mon problème à ce Maître il ma promis m’aider en me faisant des rituels.
    trois (03) jours après les rituels mon Marion ma appeler au
    téléphone dans l’après midi pour me présenter ces excuse et me supplié
    vraiment c’est un miracle pour moi car actuellement je vis avec lui au Québec une ville de Canada alors pour tous vos petit problème de rupture amoureuses ou de divorce ,maladie
    ,la chance , les problèmes liés a votre personnes d’une manière,, problème
    d’enfants, problème de blocage, attirance clientèle, problème du travail ou
    d’une autres.
    voici ces coordonnées:
    email: sokposalivaudou@outlook.fr
    tel:+22998201725
    site web: http://sokposalivaudou.wixsite.com/retour-affectif

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